Aujourd’hui j’ai réagi à un post publié par un individu atteint d’ultracrépidarianisme aigu concernant Process Com !
Je le fais rarement, mais cette capacité à parler de ce que l’on ne connait pas nous guette tous (les réseaux sociaux remplacent progressivement les bistrots pour prolonger les propos de Fabrice Eboué !), alors il faut faire preuve de vigilance et de sagesse lorsque l’on souhaite s’adresser au grand public sur un sujet complexe. D’autant plus quand on prône une mission de transmission.
J’ai donc imaginé comment je pouvais apporter une contribution et rectifier le tir. Car il est légitime de repositionner certaines réalités dans le contexte où il est devenu tendance pour faire de l’audience de parler de tout, sauf de ce que
l’on sait ! Le risque étant d’induire les gens qui ne connaissent pas le sujet en erreur et de dévoyer la nature d’un modèle. Ce préambule étant posé, qu’est-ce que le Process Communication Model ?
Un peu d’histoire d’abord !
Mais de quoi s’agit-il exactement ?
J’aime présenter la PCM en disant que c’est un formidable outil issu de la psychologie comportementale qui nous permet de mieux nous connaître et de mieux interagir avec les autres. Formidable car parmi tous ceux que je connais,
c’est celui qui restitue ce que nous percevons du réel le plus finement (je ne citerai pas les autres pour éviter les guerres de clochés…aie trop tard, j’ai commencé à écrire !)
Mieux se connaître pour mieux communiquer
On n’a rien réinventé depuis l’époque Socratique, mais le mérite d’Eric Berne avant lui et de Taïbi Kahler est d’avoir mis à disposition des béotiens un outil de travail sur soi puissant. Car notre personnalité est vue par les autres à travers
nos comportements. Et c’est aussi ce qui fait que nous sommes uniques au monde.
Un modèle complexe ?
Alors, je ne vais pas vous dire qu’il est simple. Mais entre nous, décrire les phénomènes humains en les considérant simples serait-il juste ? Vous avez la réponse, elle est dans la question !
Un modèle quise compose de 14 composantes principales permet de dessiner un nombre infini de combinaisons, donc je vais focaliser votre attention sur 3 d’entre eux : la structure de personnalité, et les types de personnalité avec leurs
qualités. Types de personnalité j’appelle maintenant énergies pour ne pas commettre l’erreur fatale de confondre le « type de personnalité » avec la « personne » !
Pour identifier ses propres caractéristiques, il suffit de remplir un auto diagnostic, l’inventaire de personnalité. Oui c’est payant et oui il faut passer par une personne certifiée pour le réaliser . C’est d’ailleurs Kahler Communication qui certifie les formateurs et autres coachs.
Une structure de personnalité révélée par l’inventaire se modélise sous la forme d’un immeuble de personnalité, exemple :
Cet immeuble révèle une part seulement de la personne, c’est-à-dire sa structure au regard du modèle PCM.
Elle possède ce que l’on nomme une base de type empathique, c’est à elle qu’il faut s’adresser pour entrer en communication avec cette personne. Un premier étage de type analyseur, jusqu’à un dernier étage de type énergiseur.
L’ordre des étages est structurel et ne variera pas dans le temps.
On observe également un ascenseur sur la gauche (oui c’est une représentation schématisée d’accord !). C’est lui qui nous permet de nous rendre à nos différents étages pour utiliser l’énergie qui s’y trouve, c’est notre flexibilité à utiliser
nos ressources. Chaque étage détient un niveau d’énergie propre qui indique le temps que nous pouvons rester dans cette énergie sans dysfonctionner. Enfin on voit également apparaitre une phase, qui nous parle de notre dynamique
motivationnelle, de nos besoins psychologiques à un moment donné.
Ensuite, des types de personnalité :
Nous les avons les 6 en nous, ce sont les colocataires de notre immeuble ! Schizophrène l’être humain ? Nooon !
Ils décrivent à quoi ressemblent ces 6 énergies fondamentales qui nous composent. Elles confèrent des points forts, et sont liées à un type de perception spécifique. Cette description nous permet de mieux comprendre comment nous
fonctionnons en interaction avec le monde et comment nous communiquons.
Une personne avec une base de type analyseur entre en contact avec le monde par le filtre de la pensée factuelle. En pensant d’abord, en identifiant et en catégorisant les personnes et les choses. Trois points forts sont associés à cette
énergie : la logique, la responsabilité, et l’organisation.
Une personne avec une base de type persévérant entre en contact avec le monde par le filtre de l’opinion. En jugeant d’abord, en évaluant les personnes et les situations en fonction de sa vision du monde. Trois points forts sont associés
à cette énergie : l’engagement, l’observation et la conscience.
Une personne avec une base de type empathique entre en contact avec le monde par le filtre des émotions. En ressentant d’abord, en abordant les gens et les choses à travers son champ émotionnel. Trois points forts sont associés
à cette énergie : la compassion, la sensibilité et la chaleur.
Une personne avec une base de type imagineur entre en contact avec le monde par le filtre de « l’imaginaction ». Oui parce qu’il se passe quelque chose à l’intérieur même si on ne le voit pas. En faisant appel à son imagination, en se
mettant en mouvement par les personnes et l’environnement. Trois points forts sont associés à cette énergie : l’imagination, la réflexion et le calme.
Une personne avec entre en contact avec le monde par le filtre de la réaction. En
réagissant aux personnes et aux situations en aimant ou en détestant. Trois points forts sont associés à cette énergie : la spontanéité, la créativité, le ludisme.
Une personne avec une base de type promoteur entre en contact avec le monde par le filtre de l’action. En étant orientée vers le mouvement immédiat et la recherche et la mise en œuvre de solutions. Trois points forts sont associés
à cette énergie : l’adaptabilité, la persuasion et le charme.
Je souhaite que ce billet vous donne un éclairage simple et compréhensible sur quelques éléments ultra fondamentaux du modèle. Je remercie cette personne de m’avoir donné la possibilité de corriger son erreur et de parler d’un sujet
passionnant. Je me tiens à l’écoute si des questions sont suscitées par cette rectification !